La paroisse de LA BERTHENOUX possédait deux églises : l’église des « moines », celle que nous connaissons aujourd’hui et l’église « Saint Paterne » située dans le cimetière.
Déjà, le 27 septembre 1708, Monseigneur de la Rochefoucault, archevêque de Bourges, constate que « la couverture de la nef, du clocher et des chapelles a besoin d’être réparée, que les murs doivent être crépis … dans sa sollicitude, il s’intéresse aussi à « la chapelle du cimetière » qu’on lui dit avoir anciennement servi d’église paroissiale. « Ayant remarqué que les autels ne portent aucune marque de consécration, il interdit leur usage et défend au sieur curé et à tout prêtre d’y célébrer la messe. » ( Abbé CHARPENTIER « Le témoignage d’un village de France »).
Vendue le 24 août 1793 à Sylvain MIJOUAN maire, celui-ci la démolit vers 1800. Les pierres furent utilisées à la construction d’une maison aux Martinets, d’une ferme aux Ginets et d’une grange au domaine du Bourg.
Les travaux de conservation de l’église
1706 : Edification de la tribune ( source Abbé DEBOURGES ).
1738 : Fabrication d’une cloche par monsieur Pierre MOREL.
1793 : La flèche du clocher est démolie, ses cloches descendues pour être fondues et en faire des canons.
« On ne se contente pas de fermer l’église, on fait murer la porte d’entrée » (Abbé CHARPENTIER).
1810 : Les murs de l’église sont enduits de chaux.
1817/1820 : Réparation du clocher.
1818 : une croix de 14 livres fut élevée par les soins de l’Abbé TEYTAUD sur la place de l’église. Pour remplacer la cloche volée par les « agents de la révolution », ce même abbé acheta une nouvelle cloche d’un poids de 555 Livres pour un coût de 1190 Francs.
1824 : Le 22 novembre, cette cloche est bénite. Le parrain et la marraine sont de la famille POMMIER du Bourg.
1836 : une cloche de 1145 mm de diamètre et de 850 kgs, fondue par Paul PETITFOURT à Breuvannes en Haute Marne, est bénite par Jean VISIDARI. Elle a Michel POMMIER pour parrain et Rosalie POMMIER pour marraine. Elle donne le « Mi ».
Dès le 15 Août 1843, l’Abbé JOSSERAND qui veut rendre son église plus belle, achète pour 200 Francs à PARIS, la lampe du sanctuaire et la bannière de la Très Sainte Vierge.
1844 : Achat des fonts baptismaux. Les grandes portes étant murées, les portes actuelles, cotés Nord sont réalisées par monsieur FERRODET, menuisier à la châtre. La petite porte sera rouverte le 28 Février. Le propriétaire du prieuré fait combler la moitié des douves, démanteler une tour ainsi que le chemin de ronde qui relie l’église aux tours.
De Septembre à Octobre 1845, l’Abbé JOSSERAND fait repeindre tout l’intérieur de son église. « son successeur nous a transmis le nom du « triste barbouilleur » qui a essayé d’ensevelir sous une couche de peinture les admirables chapiteaux du chœur » ( Abbé CHARPENTIER ).
1846 : Adjudication à Monsieur Jean SOUDY pour la réparation de l’église et du presbytère.
Début 1850, un tableau, excellente copie de l’œuvre de RIBERA ( XVI° ), représentant l’Adoration des Bergers, est donné à l’église par le gouvernement impérial, grâce à l’intervention de Monsieur DELAVAU, représentant de l’Indre.
Nommé curé de La Berthenoux en Novembre 1851, l’Abbé BOUZIQUE s’attache à l’entretien de son église.
1855 : Le maître autel, sculpté par Jules DUMOUTET, est mis en place le 18 juillet.
1857 : Pour remplacer la cloche de 555 Livres cassée, une deuxième cloche de 942 mm de diamètre et de 472 kgs, fondue par BOLLEE Ainée des fonderies d’Orléans, est bénite par Mgr E. COULON. Elle a Eugène-Colon DELAVAUD pour parrain et Adélaïde BOUTET pour marraine. Elle donne le « SOL ».
1859 : Le 8 avril, installation des vitraux du chœur.
En 1859, la municipalité constate l’urgence des réparations d’une partie de la toiture endommagée par les rafales de pluie et de vent. Les travaux sont exécutés.
1860 : Un ouragan emporte le toit de l’église et de la sacristie.
1860/1880 : La motte qui entoure le chœur est supprimée, entraînant une surélévation de l’abside et des absidioles et la mise à jour des fondations.
1872 : Construction de l’escalier menant à la tribune.
1878 : L’Abbé MONCHAUSSE s’intéresse aux réparations nécessaires. Il en obtient le vote du conseil municipal. Le gouvernement accorde un secours de 6000 Francs.
1878 : Estimation à 33 000 francs par monsieur DAUVERGNE architecte pour la construction d’une tourelle d’escalier et des réparations diverses, remplacement des tuiles par de l’ardoise.
1879 : 14 janvier l’Archevèché de Bourges n’émet aucune objection à remplacer la voûte plein cintre par une voûte en arête.
1879 : Le 28 juillet, décision d’acquisition d’une partie de la fosse appartenant à monsieur PALLIENNE pour consolider l’église et dans le même temps, agrandir la place.
1879/1881 : la chaire et les autels du Sacré Cœur, de la Sainte Vierge, de Saint Pierre et de Saint Jean sont placés par les soins de M GRASSET sculpteur à Bourges, ( Deux d’entre eux se trouvaient devant les « passages berrichons » et sont actuellement sous la tribune ).
1880 : Le 31 mars, déclaration d’utilité publique et autorisation d’achat d’une partie du fossé pour assainir l’église suite aux travaux d’arasement de la motte des années 1860 et le 19 août, décision de construction d’une nouvelle sacristie
1882 : Procès verbal de réception des travaux : construction d’une tourelle, construction d’une sacristie, réparation générale charpentes, couvertures, extérieurs et intérieur pour un montant de 38 691,65 francs.
1883 : 31 décembre devis de 1481,65 francs pour accès à la tribune et changement de la balustrade.
1892 : Installation du confessionnal ( Maison BIAIS de Paris ).
1924 : le 17 septembre, l’église est classée « Monument Historique »
1936/1939 : Démolition des voûtes en briques ( construites après l’avis favorable de 1879) et mise en place d’un lambris voligé en chêne ( G BRUN, ACMH).
Réfection de la toiture et du clocher.
1947 : mise en place de la troisième cloche, d’un diamètre de 791 mm et d’un poids de 306 Kgs, fondue par Louis BOLLEE, bénite par Mgr LEFEBVRE. Elle a Mlle Roselyne PALLIENNE pour marraine et M. Michel HAYAUD pour parrain. Elle porte la devise suivante : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ». Elle donne le « LA ».
1953 : Electrification des cloches. Sur proposition de l’Abbé DEBOURGES par souscription
1959 : Mise en place des grilles fermant la voûte de la tribune (Elles proviennent du chœur de l’église Saint Germain de La Châtre).
1959 à 1966 : Réparation des vitraux, mise en place des châssis grillagés et restauration des quatre petits vitraux de la tour. M CHAUFOUR Maître verrier.
L’Abbé DEBOURGES apporte une forte participation.
1975 : Réfection de la toiture de la sacristie. Réfection de la toiture de la tour et de la cheminée.
1976 : Restauration du vitrail de Saint Paterne.
1977 : Restauration des vitraux de Saint Martial et de Notre Dame et pose du vitrail de Saint Benoît.
1978 : Reprise du cul de four de l’abside qui entraînera la disparition des peintures, tant controversées, de LUREAU Fils exécutées en 1845..
1981 : Reprise en sous œuvre des désordres causés par l’abaissement du sol suite à la suppression de la motte ( entre 1860 et 1880 ) (P LEBOUTEUX, ACMH ).
1985 : Restauration des baies géminées du clocher par cerclage des colonnes et reprise des bases et des chapiteaux ( Arnaud de SAINT JOUAN, ACMH ).
1993/1994 : Restauration du clocher ( Jean Jacques SILL, ACMH ).
Renforcement du beffroi.
2003 : Eclairage intérieur et extérieur de l’église.
2004 : après les recherches archéologiques obligatoires, la reprise des toitures et l’assainissement général, la réouverture du portail ouest muré en 1844, la restauration de la façade, l’ensemble étant accompagné d’un aménagement des abords et de la réalisation de l’ensemble « bibliothèque – salle d’exposition ». Le beffroi devenant très dangereux, une grosse réparation voire un remplacement total s’avèrent impératifs.
SOURCES : Archives Départementales de l’Indre ; Archives communales ;
« Vivre et mourir à la Berthenoux » de l’Abbé DEBOURGES
« Témoignage d’un village de France » de l’Abbé CHARPENTIER